Prédications TPSG

Par le sang de Jésus (Romains 3.21-26)

Doctrine du SalutExpiationÉvangilePrédication

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Publié le

24 avr. 2024

Comment Dieu peut-il être Juste en déclarant justes des gens qui ne le sont pas? Comment peut-il sauver des pécheurs sans compromettre sa justice ni sa sainteté? Cela n'a été rendu possible que pour une seule raison: par le sang de Christ. Sur la croix, Dieu a chargé Jésus de la punition du péché afin de pardonner aux pécheurs par son intermédiaire. Ainsi, Dieu démontre sa justice tout en déclarant juste celui qui croit en Jésus.

La plupart des blogueurs TPSG sont également pasteurs. Aujourd’hui, tu peux toi aussi bénéficier de leurs enseignements grâce à notre podcast Prédications TPSG. Ces prédications, qui se veulent résolument textuelles et christocentriques, te feront redécouvrir le sens profond des Écritures et nourriront ta foi en Christ.


Transcription de la prédication

Cette transcription a été générée automatiquement, n’hésitez pas à nous signaler toute erreur ou incohérence qui nous aurait échappé.

Je vous invite à garder sous les yeux votre Bible ouverte dans Romains 3, versets 21 à 26 que nous allons regarder ensemble. Avant d'aller plus loin, je vous invite à la prière.

Notre Dieu, nous te remercions parce que tu n'es pas resté silencieux, tu es un Dieu qui parle et qui parle encore aujourd'hui. Tu t'es révélé à travers les 66 livres que nous avons dans la Bible. Alors que cette Bible est lue et expliquée, nous entendons ta voix. Nous prions pour que cela soit le cas ce matin, que nous puissions entendre à travers ce texte de la Bible que tu œuvres dans nos cœurs par ton Esprit pour donner vie à cette parole et nous montrer la grandeur de Jésus et la grandeur de ce qu'il a accompli sur la croix. Au nom de Jésus, amen.

Si vous venez déjà depuis quelques temps dans cette Église, peut-être avez-vous remarqué qu'il est difficile de venir ici sans entendre parler de la croix. On en parle tout le temps. On parle du fait que Jésus est mort pour nos péchés dans les prédications, on lit des textes de la Bible qui en parlent, qui parlent de cet événement. On chante des chants comme "Par la croix" ou "Rédempteur adorable" qui parlent de ce que Jésus a accompli sur la croix. Et on essaie même d'enseigner cela aux enfants de cette Église pour qu'ils comprennent le sens de la mort de Jésus. Encore et encore, on veut parler de la croix, dimanche après dimanche, semaine après semaine, année après année. Peut-être que vous vous demandez: “Pourquoi un tel accent sur la croix? Pourquoi est-ce que la croix semble si importante pour ces chrétiens?”

Le texte d'aujourd'hui va nous aider à comprendre cela. Le texte d'aujourd'hui va nous aider à comprendre pourquoi cette croix doit être, comme le dit ce cantique toujours cher à nos cœurs, "gloire et victoire" pour nous en tant que chrétiens.

Il y a quelques semaines, j'avais mentionné plusieurs questions très pratiques auxquelles cette lettre aux Romains répondait. Par exemple: comment puis-je m'endormir le soir dans la paix, en sachant que mon avenir éternel est assuré? Comment puis-je me lever le matin sans avoir à chercher, par mes propres efforts, à gagner l'acceptation de Dieu, le regard bienveillant de Dieu sur moi, à prouver à Dieu que je suis à la hauteur? Comment puis-je obtenir le pardon pour toutes les fautes que je regrette? Comment puis-je être pardonné de mes péchés qui ont offensé le Dieu de l'univers? Comment, en tant que chrétien, relier le fait que je suis un pécheur imparfait, conscient de mes fautes jour après jour, et pourtant Dieu dit qu'il m'aime, Dieu dit qu'il pardonne mes péchés, alors qu'il est juste, saint, qu'il déteste le péché? Comment est-ce possible? Et nous avions dit que la réponse à toutes ces questions se trouvait dans un seul mot: l'Évangile.

Mais ce que nous allons voir ce matin dans notre texte, c'est encore plus précis que ça. La réponse à toutes ces questions se trouve dans ce qui s'est passé sur la croix. La réponse à toutes ces questions se trouve dans la croix de Jésus. Et si vous étiez là les derniers dimanches, vous allez voir comment tout ce que nous avons vu les dimanches passés depuis le début de cette série de prédications dans Romains nous amène à apprécier ce que nous allons voir ce matin. Et en passant, c'est l'un des avantages de ce que nous voulons faire dans cette Église: prêcher à travers le livre de la Bible en entier, pas juste des versets isolés pris à droite et à gauche, mais exposer des livres dans leur entièreté. Bah, l'un des avantages, c'est que nous voyons le développement de ces livres, et nous apprécions des passages comme celui que nous allons voir ce matin, avec le poids que toutes les semaines passées ont et de ce que nous avons vu ensemble. Parce que nous avions vu les trois premiers chapitres de Romains, que tout le monde est coupable, tout le monde est sous le jugement de Dieu, personne n'y échappe, et personne ne peut lui échapper. Toute bouche est fermée devant Dieu, et ressentir le poids de cela nous aide à mieux apprécier ce que Paul écrit maintenant à ces chrétiens de Rome.

Notre passage commence avec deux mots merveilleux qui résonnent comme un hymne de joie à la lumière de tout ce que nous avons vu les dimanches passés, verset 21: "Mais maintenant". Il y a un "mais", quelque chose s'est passé, quelque chose qui change tout pour toujours. Le prédicateur Martin Jones, que vous connaissez peut-être, dit ceci à propos de ce verset: il n'y a pas de mots plus merveilleux dans toute l'Écriture que ces deux mots: "Mais maintenant". Et c'est vrai, si on y pense. Imaginez s'il n'y avait pas ces mots. Imaginez si la lettre aux Romains s'arrêtait là où nous nous sommes arrêtés la semaine passée, versets 19 et 20: “Or nous savons que tout ce que dit la loi, elle le dit à ceux qui sont sous la loi, afin que toute bouche soit fermée, et que tout le monde soit reconnu coupable devant Dieu, car personne ne sera justifié devant lui par les œuvres de la loi, puisque c'est par la loi que vient la connaissance du péché. Ok, bon dimanche à tous!”

Non, ça ne s'arrête pas là. Il y a un "mais": "mais maintenant". Il y a un "mais" qui renverse tout, qui change tout, qui nous fait passer du désespoir à l'espoir, qui nous fait passer de la perdition au salut, de l'enfer au paradis, de la colère de Dieu que nous méritons au regard bienveillant de Dieu et au salut que Dieu apporte. Et c'est ce "mais" que nous voyons ensemble ce matin, un "mais" qui nous parle de la justice de Dieu sans la loi et manifestée la justice de Dieu. Quand il est parlé de la justice de Dieu dans ces versets, dans le début de ce passage, il est référence à la justice de Dieu par laquelle il sauve, ce que nous appellerions le salut de Dieu, par laquelle il nous sauve du jugement. Et c'est ce que nous allons voir ensemble ce matin, un salut accompli par Dieu centré sur la croix de Jésus.

J'aimerais mettre en avant quatre choses que nous voyons, que nous apprenons de ce texte, de ce passage, par rapport à ce salut, par rapport à cette justice par laquelle Dieu nous sauve.

1. Le salut accessible à tous

Nous avons déjà beaucoup parlé des hot-dogs ces dernières semaines (vous aurez des hot-dogs après la rencontre), mais imaginez si pour ces hot-dogs, on les servait seulement à certaines catégories de personnes: seulement aux Belges, ou seulement aux non-Belges, seulement à ceux qui portent une cravate, seulement à ceux qui savent faire 30 pompes avant de manger les hot-dogs, seulement à ceux qui savent bien chanter, seulement à ceux qui ont certaines aptitudes.

Ce serait faire une distinction, ce serait ne pas avoir le même traitement pour tous, un traitement différent pour chacun. Mais ce n'est pas ainsi dans la foi chrétienne. Nous voyons ici, au verset 22, le petit 22 dans votre feuillet: il n'y a point de distinction. Tout le monde est au même niveau, d'abord parce que tout le monde est pécheur. Il est dit:

Il n'y a point de distinction, car tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu.

Tout le monde est dans le même panier, et c'est ce que nous avons vu les dernières semaines dans les trois premiers chapitres de cette lettre. Tous les êtres humains sont concernés, tous sont coupables, chaque catégorie, chaque individu. Et dans un sens, ce verset 23, tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu, c'est un bon résumé de tout ce que nous avons vu jusqu'ici. Paul précise que tous ont péché, personne n'y échappe, et tous sont privés de la gloire de Dieu. Il manque la gloire de Dieu, il passe à côté de la gloire de Dieu. On pourrait dire: personne ne reflète réellement parfaitement la gloire de Dieu en tant qu'être humain, comme il devrait, personne n'arrive à atteindre le standard de pureté que Dieu exige en raison de sa sainteté. On passe tous à côté, et loin à côté. Un pasteur du 19e siècle disait ceci à propos de cela: la prostituée, le menteur, le meurtrier n'atteignent pas la gloire de Dieu, et vous non plus. Peut-être qu'ils sont au fond d'une mine, et vous au sommet des Alpes, mais vous êtes tous aussi incapables de toucher les étoiles qu'ils ne le sont devant Dieu. Il n'y a pas de distinction, on est tous dans le même panier, on est tous pécheurs.

Mais ensuite: "il n'y a pas de distinction", parce que le salut s'adresse à tous. On le voit avec le verset 22: il n'y a point de distinction. C'est la justice de Dieu par la foi en Jésus-Christ pour tous ceux qui croient, il n'y a point de distinction. Ce salut est pour tous ceux qui croient, pour tous ceux qui ont la foi, comme Paul le développera un peu plus dans le passage que nous verrons la semaine prochaine. C'est pour tous ceux qui ont la foi, et c'est pour ça que ça ne concerne pas juste une nation en particulier, pas juste un groupe de personnes en particulier, mais ça concerne toutes les nations. Si la culpabilité atteint tous les hommes, le pardon est aussi accessible à tous les hommes. On est tous coupables, peu importe notre origine, peu importe notre statut, nos richesses, notre moralité extérieure. Et c'est la même chose pour le salut. Le salut est offert à tous, sans distinction, pour les prisonniers et pour les chefs d'État, pour les étudiants et pour les pensionnés, pour ceux qui vivent dans l'immoralité sexuelle ou dans une morale qui ne conforme pas à celle que le monde a autour de nous, et pour ceux qui ont l'air très religieux, pour les enfants et pour les adultes, pour les ouvriers et pour les chefs d'entreprise, pour ceux qui sont d'un parti politique ou de son opposé, pour ceux qui sont pour le vaccin et ceux qui sont contre le vaccin, pour toute catégorie de personnes, le salut est accessible, il n'y a point de distinction. L'offre est valable pour tous. L'œuvre de Jésus à la croix est pleinement efficace pour sauver toute personne qui croit. Ceux qui ont la foi peuvent être justes devant Dieu pour toujours, libres des péchés qu'ils ont commis, vivre enfin sous le regard bienveillant de Dieu, et s'endormir le soir dans la paix, en sachant que le plus grand des problèmes qu'ils avaient a été réglé par Jésus à la croix.

2. Le salut est totalement gratuit…

Le salut est accessible à tous, mais on voit aussi dans ce texte que le salut est entièrement gratuit. Il nous est dit que cette justice de Dieu qui sauve, ce salut, est manifestée au verset 21 "sans la loi". Sans la loi, est manifestée la justice de Dieu. Qu'est-ce que ça veut dire, qu'est-ce que ça signifie? Eh bien, ça fait référence à ce qu'on a vu au verset 20, juste avant le verset qui vient juste avant, où il était dit:

Personne ne sera justifié devant lui par les œuvres de la loi, puisque c'est par la loi que vient la connaissance du péché.

Ce verset et tout ce qui vient avant dans cette lettre aux Romains nous ont montré que ça ne marchera jamais d'être sauvé, d'être juste aux yeux de Dieu, par le moyen de la loi, par nos propres efforts en respectant la loi de Moïse, à laquelle Paul fait référence ici, en essayant d'y obéir parfaitement. Ça ne marchera jamais, parce que personne ne peut y arriver. Ce qu'il faut donc, c'est une autre solution. Ça ne sert à rien de dire "fais plus d'efforts", "essaie encore", "améliore-toi", "peut-être que ça va marcher". Non, ça ne marchera pas comme ça. Peut-être qu'avec plus d'efforts, tu arriveras à toucher les étoiles? Non, il faut une autre solution. Une solution qui vient d'une autre catégorie, une solution qui ne vient pas de la loi, une solution qui vient d'ailleurs. Et c'est ce qu'on voit ici:

…mais maintenant, sans la loi, est manifestée la justice de Dieu.

Dieu manifeste sa justice qui sauve indépendamment de la loi. Ce n'est pas au travers de la loi, mais comme on va le voir dans un instant, c'est par la grâce, par le don gratuit et immérité de Dieu. Dieu intervient, il apporte une solution d'une autre catégorie, et c'était le seul espoir. Et c'est là qu'on voit et qu'on comprend comment le christianisme biblique se distingue des autres religions. Les autres religions dans le monde ont peut-être l'air d'être très différentes de l'extérieur, mais au final, à l'intérieur, c'est plus ou moins le même système, le même schéma. C'est la même catégorie: fais plus d'efforts, améliore-toi, deviens une meilleure personne, et peut-être qu'un jour, tu arriveras à toucher les étoiles. Mais c'est une illusion de penser que ça va marcher. Est-ce que vous avez déjà essayé de vivre une journée sans avoir aucune parole mauvaise, sans avoir aucun acte que vous regrettez ensuite, et même sans avoir aucune pensée impure dont vous auriez honte que d'autres le sachent? Est-ce que vous avez déjà réussi? Essayez demain, et si vous n'y arrivez pas, essayez le surlendemain, et puis encore, et puis encore, et puis encore. Non, ça ne marchera pas comme ça. Jusqu'à quand est-ce qu'on le comprendra? Jusqu'à quand est-ce qu'on essayera encore et encore sans succès? Il faut une solution qui vient d'ailleurs, et la seule solution qui marche, c'est Dieu qui l'apporte. Il vient de l'extérieur, et il apporte une solution là où il n'y en avait pas, une solution d'une autre catégorie où il ne s'agit pas de faire pour espérer de recevoir, mais où il s'agit de croire en ce qui a déjà été fait, en ce qui a déjà été accompli.

On le voit avec le verset 24:

Ils sont gratuitement justifiés par sa grâce, par le moyen de la rédemption qui est en Jésus-Christ.

Il est question ici d'un don gratuit, d'un don immérité. C'est ça, la grâce. C'est gratuit, et c'est pas mérité. Ce n'est pas quelque chose qu'on reçoit en échange d'un acte de notre part, même pas d'un acte religieux, même pas d'un acte qui est considéré comme bon par les gens autour de nous. C'est quelque chose que Dieu nous donne gratuitement, alors qu'on ne le mérite vraiment pas. Ce n'est pas comme un salaire à la fin du mois, vous touchez votre salaire et c'est tout à fait normal, vous avez travaillé, vous l'avez mérité, vous recevez cela en échange de votre travail. Ce n'est pas comme ça la grâce. Ce n'est pas non plus comme une promotion qu'on aurait sur un ordinateur ou sur une télé. Peut-être que c'est immérité, on n'a rien fait pour le mériter, mais ce n'est pas gratuit, on doit quand même payer pour avoir l'ordinateur ou la télé. Non, la grâce, c'est un don gratuit et immérité de Dieu.

Il nous pardonne non pas parce qu'on l'aurait mérité, parce qu'on aurait marqué des bons points, mais il nous pardonne précisément alors qu'on ne le mérite pas, alors qu'on est ceux qui l'ont offensé, qu'on est coupables envers lui. Et c'est lui qui fait ce qu'il faut pour qu'on soit acquittés et qu'on soit libérés. Et il fait cela gratuitement. Autrement dit, ce n'est pas nous qui avons essayé de nous hisser jusqu'au ciel pour toucher les étoiles, mais c'est lui qui descend jusqu'à nous pour nous sauver et pour nous tirer de la misère dans laquelle on est. Et si ce salut est gratuit, c'est parce qu'il a coûté. Et c'est ce qu'on voit également dans ces versets.

3. Le salut est possible…

C'est la troisième chose qu'on apprend de la justice de Dieu qui sauve, par rapport au salut. Le salut est par le sang de Jésus. Le salut est par le sang de Jésus.

On arrive ici au verset 25, et c'est probablement l'un des versets les plus importants de la Bible toute entière. Tout notre passage ce matin repose sur ce verset. Comment est-ce que le verset 24 est possible? Comment est-ce qu'on peut être gratuitement justifiés par Dieu sans rien payer? Et le verset 26 repose également sur le verset 25, sur ce verset qu'on va voir, comment est-ce que c'est possible que Dieu puisse nous déclarer justes alors qu'on est pécheurs, alors qu'on ne le mérite pas? C'est en raison des vérités que l'on voit dans ce verset. Et ça va même plus loin que ça. Toute la lettre aux Romains en général, et toute la foi chrétienne, repose sur ce verset et sur l'événement dont parle ce verset. Toute notre foi, l'existence de cette Église, le fait que l'on soit réunis ensemble ce matin, dépend des réalités dont ce verset parle. S'il n'y avait pas ce verset, les vérités dont ce verset parle, si elles n'existaient pas, si c'était un mensonge, il faudrait juste dire bon dimanche et bon courage pour cette vie. Ce verset est si important. Il nous apprend trois vérités fondamentales par rapport à l'œuvre de Jésus sur la croix.

Jésus devait mourir comme sacrifice ultime

Il est écrit au verset 25:

C'est lui, Jésus, que Dieu a destiné à être par son sang, pour ceux qui croiraient, victime propitiatoire.

Ici, littéralement, il est dit que Dieu a destiné Jésus à être le propitiatoire par son sang, pour ceux qui croiraient. Le propitiatoire, c'est un mot qui fait référence à l'Ancien Testament, la première partie de la Bible, écrite avant la venue de Jésus. C'était l'emplacement qui se trouvait au-dessus de l'autel où on offrait un sacrifice une fois par an, au Jour des Expiations. On offrait un sacrifice sur l'autel, et le propitiatoire, c'était l'emplacement au-dessus de l'autel où on aspergeait le sang. C'était l'emplacement qui se retrouvait couvert de sang. C'est le lieu qui recevait la preuve du sacrifice, le sang, et c'est grâce à cela que le péché du peuple était mis de côté. Et Paul nous dit ici que Jésus est ce propitiatoire de manière bien plus vraie, de manière bien plus grande. Il donne sa vie sur la croix, et son sang coule. Il est le sacrifice ultime, le sacrifice parfait qui ôte réellement le péché de tous ceux qui se confient en lui. Il est le sacrifice qui rend tous les autres sacrifices inutiles. C'était ça, le grand problème dans l'Ancien Testament: le peuple devait offrir des sacrifices pour ses péchés, parce que le péché appelle un jugement qui est normal, qui est mérité de la part de Dieu. Mais aucun sacrifice n'était suffisant pour réellement pardonner le péché. Le sang coulait sans arrêt, et sans arrêt, jour après jour. Mais le pardon n'était jamais complet. Il fallait toujours un sacrifice de plus, et puis un autre, et puis un autre, et encore un autre, sans fin, jusqu'à ce qu'une solution vienne de l'extérieur, jusqu'à ce que l'agneau de Dieu, Jésus, soit envoyé par Dieu pour venir dans ce monde, jusqu'à ce que Jésus s'offre volontairement sur la croix, comme une brebis destinée à la boucherie. Jésus est crucifié, et son sang coule. Il prend sur lui le jugement de Dieu mérité par le péché. Il règle définitivement, par cela, le problème du péché et le problème du jugement. Et Jésus offre réellement et entièrement le pardon à tous ceux qui croient en la valeur de son sacrifice, à tous ceux qui placent leur foi en lui, qui croient en lui, comme on le voit dans ce passage. Jésus est mort comme sacrifice ultime.

Jésus devait apaiser la colère de Dieu

Mais ce passage nous apprend aussi que Jésus est mort pour apaiser la colère de Dieu. Plusieurs traductions françaises ici de la Bible parlent de Jésus qui a fait l'expiation.

Peut-être que l'on se demande: “Mais qu'est-ce que ça veut dire de faire l'expiation?” C'est un mot qui semble un peu vieux. L'expiation, ça fait référence au fait de pardonner les péchés, d'expier les péchés, de payer pour que les péchés soient pardonnés. Et c'est vrai que ce que Jésus a fait par sa mort sur la croix, c'est ça: il a pardonné nos péchés. Il a réglé le problème du péché. Mais dans notre verset ici, ça va plus loin que ça. Ça va plus loin que cette idée juste d'expiation. Littéralement, comme on le voit sur le feuillet que vous avez, il est question de propitiation. C'est aussi un mot compliqué qu'on n'utilise pas tous les jours. C'est vrai. Mais c'est un mot très important, qui fait référence au fait de détourner la colère de Dieu, détourner la colère de Dieu pour que le pardon des péchés soit possible. C'est ça la propitiation, rendre Dieu propice, rendre Dieu favorable, un sacrifice qui détourne la colère de Dieu.

Rappelons-nous de ce qu'on a déjà vu dans cette lettre aux Romains. On peut avoir en tête un verset qu'on a lu au début, dans le chapitre 1, le verset 18, où il était dit:

La colère de Dieu se révèle du ciel contre toute impiété et toute injustice des hommes.

La colère de Dieu se révèle contre les êtres humains qui l'ont rejeté, qui ont vécu leur vie loin de lui. Ce n'est pas une colère humaine, ce n'est pas une réaction injuste ni une réaction incontrôlée, trop exagérée. Non, ici, il s'agit de la réaction tout à fait juste de la part de Dieu le Créateur vis-à-vis de ses créatures. Il s'agit de la punition qui est méritée contre le mal commis par les hommes. Le fait qu'on soit pécheurs, ce n'est pas juste qu'on n'arrive pas à atteindre les étoiles, mais c'est qu'on va à l'encontre de la justice de Dieu, qu'on offense son nom. Et donc, on mérite un jugement qui est réel. Cette colère de Dieu, elle est comme une épée de Damoclès sur chaque être humain sur cette terre. Et c'est de ça dont on a besoin d'être sauvés. C'est ça le problème le plus important. C'est vers cette colère pour l'éternité que chaque être humain ici-bas se dirige par nature. Et cette colère, c'est le problème que Jésus règle. Jésus donne sa vie, et il agit un peu comme un paratonnerre. C'est lui qui prend la foudre à notre place. Il apaise la colère de Dieu par sa mort sur la croix, de tous ceux qui se confieraient en lui.

J'avais entendu une illustration un jour qu'un prédicateur donnait, disait: Imaginez-vous êtes un jour dans un petit village au pied d'un gigantesque barrage. Vous avez un grand barrage d'eau devant vous. Et puis un jour, alors que vous êtes dans ce petit village et que vous regardez le grand barrage d'eau, vous voyez qu'il y a des fissures, de grandes fissures qui apparaissent sur ce barrage. Et puis vous entendez un gros craquement, et puis vous voyez des trombes d'eau, le barrage qui se brise, qui se dirige vers vous. Et vous dites: “Mais, mais, mais je suis perdu, qu'est-ce que je peux faire? Fuir? Mais je n'arriverai pas à fuir à temps! Retenir l'eau? Mais, mais, c'est impossible!” Et il y a une des trombes d'eau gigantesques qui se dirige vers moi, et là, vous vous savez perdus, vous dites qu'il n'y a aucun espoir, que c'est terminé. Mais au dernier moment, la terre s'ouvre devant vous, avale toute l'eau, et aucune goutte d'eau ne vous touche. Vous êtes sain et sauf. Waouh, incroyable, n'est-ce pas? C'est un peu ce qui se passe à la croix.

Par la foi en Jésus, on peut être sains et saufs. Il n'y a aucune goutte de colère qui reste pour nous, parce que Jésus a tout pris. Et ce n'est pas juste que la terre s'ouvre et que l'eau soit avalée, mais c'est que Jésus est brisé par cette eau, il meurt sur la croix, son sang coule à la place de ceux qui devaient subir ce jugement. C'est ça qui se passe à la croix. Jésus est le sacrifice parfait qui, par son sang versé, apaise la colère de Dieu contre le péché. C'est une vérité centrale pour la foi chrétienne. Et il faut dire que même si c'était étonnant pour vous qui croyez à cela, c'est une vérité qui fait débat aujourd'hui et qui provoque des réactions très fortes. Certains disent que ça montre à quel point Dieu est cruel, que Dieu le Père est en colère et qu'il faut que le "gentil" Fils Jésus vienne pour apaiser la colère de ce Dieu qui est vraiment furieux contre ses créatures, un peu comme un enfant qui dirait à son copain: "Ah mais attends, mon père, il est vraiment énervé, t'inquiète pas, je vais le calmer, ça va aller mieux." Est-ce que c'est ça qui se passe à la croix? Non, c'est loin d'être ce qui se passe à la croix. D'abord, parce que comme on l'a vu, la colère dont Dieu fait preuve, elle est tout à fait juste. Ce n'est pas exagéré, ce n'est pas incontrôlé, c'est le jugement de Dieu face au mal qui a été commis par les êtres humains, mais ensuite, il faut réaliser que c'est l'amour de Dieu qui a pourvu à cette croix.

On voit dans le verset 25:

C'est lui, Jésus, que Dieu a destiné à être, par son sang, pour ceux qui croiraient, victime propitiatoire.

C'est Dieu le Père qui a mis en place ce plan de salut qui incluait la croix. Son amour l'a poussé à envoyer son Fils dans le monde pour sauver ceux envers qui sa colère était destinée. C'est l'amour de Dieu qui ne s'oppose pas à sa colère qui est manifesté à la croix. Alors, en entendant cela, peut-être certains se disent: “Ah mais attends, mais c'est de la maltraitance physique ça, d'un père envers son fils. Qu'il donne son fils comme ça sur la croix, qu'il le livre et qu'il déverse sur lui sa colère, c'est cruel, c'est monstrueux!” Mais là encore, ce n'est pas ce qui se passe à la croix. Il faut comprendre que Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu l'Esprit n'agissent jamais seuls, mais toujours d'une seule et même volonté. Et c'est ensemble, d'une seule et même volonté, qu'ils ont mis en place ce plan de salut qui incluait le Père, qui incluait le Fils et qui incluait l'Esprit dans une parfaite union. C'était le plan de salut du Dieu trinitaire depuis le début, auquel le Père, le Fils et l'Esprit prennent part. Et donc, ce n'est pas le Fils Jésus qui va à la croix contre sa volonté, contre son gré. Ce n'est pas ce qu'on voit quand on lit les évangiles. On voit que Jésus sait très bien pourquoi il est venu ici-bas. On sait très bien qu'on voit que Jésus sait très bien vers où il se dirige, vers la croix, et que c'est là qu'il marche pour donner sa vie librement pour ses brebis. Jésus apaise la colère de Dieu pour nous.

Jésus devait mourir à notre place

Et enfin, la dernière vérité mise en avant par rapport à la croix dans ce verset 25, c'est que Jésus est mort à notre place. On a déjà fait allusion à ça. Mais est-ce que ce n'est pas étonnant que ce soit Jésus qui meure alors que c'est nous qui sommes coupables? Que c'est Jésus qui prend sur lui la colère de Dieu alors que c'est la colère que nous avions méritée qui était dirigée contre nous? Ce passage nous enseigne que Jésus est mort à notre place. C'est ce qu'on appelle souvent la substitution pénale. Jésus s'est substitué à nous. Il est mort en lieu et place du pécheur. Il a pris la peine, le jugement que nos péchés méritaient. Un auteur chrétien grec, Gilbert, dit:

Les transgressions sont bien les miennes, mais les blessures sont les siennes. Mes iniquités ont conduit à son châtiment, mon péché à ses souffrances. Sa punition est devenue ma paix. Ses lacérations, ma guérison. Son chagrin, ma joie. Sa mort, ma vie.

Et c'est là où on voit que c'est inapproprié de dire, comme on l'entend parfois, que Jésus est mort parce que j'avais de la valeur. Je lisais cette semaine sur un blog chrétien, quelqu'un qui disait: “La croix est la preuve de votre valeur.” Non, la croix est plutôt la preuve de notre péché, de la gravité de notre péché, de la gravité de l'offense qu'on a commise envers Dieu. Il fallait que le Fils de Dieu meure à notre place. C'est la seule solution pour qu'on soit pardonné. Comme le dit un ami:

Si le Fils a dû mourir, ce n'est pas en raison de notre grandeur, mais en raison de la grandeur de notre péché.

Bien sûr, c'est vrai que la croix prouve l'amour de Dieu. C'est la manifestation merveilleuse de son amour, de sa grâce envers nous. Mais le fait de regarder à la croix ne doit pas nous amener à regarder à nous-mêmes, à être centrés sur nous-mêmes, mais à porter les regards vers Dieu, remplis d'adoration.

4. Le salut est totalement juste…

La dernière chose que l'on peut apprendre du salut dans ce verset, c'est que le salut est totalement juste.

Une des grandes questions qu'on a en tête quand on lit toutes ces choses et quand on pense au salut, c'est: “Comment Dieu peut être à la fois juste et déclarer justes en même temps des gens qui ne le sont pas. Comment Dieu peut dire à des gens qui sont pécheurs: "Tout va bien pour vous" sans trahir sa justice, sans mettre de côté sa sainteté?” On sait que Dieu doit punir le mal. Dieu ne peut pas tolérer le mal, ce serait trahir sa justice. Faire cela, ce serait dire que le mal n'est pas si grave que ça. Et en même temps, on parle de salut, on parle de pardon des péchés, on parle dans cette lettre aux Romains d'être justifié, d'être déclaré juste aux yeux de Dieu.

Alors comment est-ce que c'est possible? Comment mettre ces deux vérités ensemble? Ou pour le dire autrement, comment Dieu peut à la fois punir le péché parce qu'il est juste, parce qu'il prend le péché au sérieux, et pardonner le péché parce qu'il est amour et qu'il veut nous pardonner? Comment concilier les deux? Il y a une seule manière par laquelle c'est possible, c'est seulement par la croix. Parce qu'à la croix, Dieu déverse la punition du péché sur Jésus pour pouvoir pardonner aux pécheurs grâce à Jésus. Il déverse la punition que mérite le péché sur Jésus pour pouvoir pardonner aux pécheurs grâce à Jésus. Et c'est pour ça que le verset 26 dit ceci:

Dieu montre ainsi sa justice dans le temps présent, aujourd'hui, maintenant, de manière à être juste tout en justifiant celui qui a la foi en Jésus.

Dieu reste juste tout en déclarant juste celui qui a la foi en Jésus. Il est juste parce que le péché n'est pas laissé impuni, le péché est pris au sérieux, et Dieu peut déclarer juste celui qui se confie dans ce sacrifice accompli par Jésus.

Ceux qui reconnaissent qu'ils sont pécheurs et que Jésus est le Sauveur dont ils ont besoin, ces gens-là sont unis à Jésus. Jésus prend sur lui leur condamnation, et Jésus donne en échange sa vie parfaite, sa justice propre, aux yeux de Dieu, un vêtement blanc, de manière à ce qu'on soit entièrement juste aux yeux de Dieu. Et c'est là encore qu'on voit comment le christianisme biblique se distingue des autres religions. C'est ce que je dis souvent à mes amis musulmans quand je parle de la foi avec eux. Le gros problème de l'islam, c'est que selon l'Islam, Dieu est miséricordieux, mais il n'est pas juste. Tu dois faire des bonnes œuvres pour espérer que dans sa miséricorde, Dieu te pardonne au dernier jour. Mais si Dieu nous pardonne nos péchés juste comme ça, alors où est sa justice? Où est la justice de Dieu? Ça reviendrait à dire: “Mais on ouvre toutes les prisons, on libère tous les prisonniers, parce qu'ils ne sont pas si mauvais que ça, après tout.” Non, Dieu ne peut pas pardonner le mal juste comme ça. Il doit manifester à la fois sa justice et à la fois sa miséricorde. Et c'est pour ça que tout système qui n'a pas la croix de Jésus pour centre ne pourra jamais allier la sainteté, la justice et l'amour de Dieu.

C'est seulement la croix qui permet ça. Parce qu'à la croix, on voit la sainteté de Dieu, on voit que le péché est pris au sérieux, Jésus donne sa vie, son sang coule, les ténèbres recouvrent la terre pendant plusieurs heures, on voit que c'est sérieux, c'est réel, c'est grave. Mais à la croix, Dieu manifeste aussi sa justice. Quelqu'un paie pour les péchés qui ont été commis, la sentence tombe, la justice divine est satisfaite. Et à la croix, on voit l'amour de Dieu briller dans toute sa splendeur, que le Père envoie son Fils pour nous sauver, que le Fils donne librement sa vie.

Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils unique afin que quiconque croit en lui ne périsse pas mais ait la vie éternelle.

Alors voilà, chers amis, pourquoi notre Église parle autant de la Croix, voilà pourquoi toute Église qui se dit chrétienne ne peut pas arrêter de parler de la croix, doit continuer. Voilà pourquoi si vous venez à quitter cette Église et à choisir une autre Église, cherchez une autre Église, c'est ça dont vous devez vous soucier, une Église qui parle de la Croix, une Église qui ne se lasse pas de parler de la croix et de montrer combien Jésus est glorieux, sans arrêt, montrer les différentes facettes et la beauté de la Croix, montrer comment la Bible entière dirige nos regards vers cette croix où Jésus a donné sa vie pour nous. C'est grâce à cette croix qu'on peut s'endormir en paix le soir en sachant que notre avenir éternel est assuré, c'est en se confiant dans cette croix qu'on peut commencer une nouvelle semaine sans ressentir le fardeau de devoir chercher à faire mieux pour peut-être un jour être accepté par Dieu, non, regardant plutôt à celui qui a tout fait et pour qui on veut vivre en retour.

C'est cette croix dont on veut parler à nos amis, à nos collègues, à notre famille. On veut leur dire: “Mais est-ce que vous savez quel Sauveur merveilleux je possède? Est-ce que vous le connaissez? Il s'est sacrifié pour moi, et toi aussi tu peux recevoir son pardon.” Et pour vous aussi si vous êtes là ce matin et que vous découvrez la foi chrétienne, que vous avez été invité, que vous êtes en de passage en visite, c'est vrai aussi pour vous. Creusez davantage, ne vous arrêtez pas là, ne laissez pas ces choses sortir de votre tête une fois que vous avez passé la porte, mais réfléchissez. Pourquoi la croix est aussi importante également pour vous? Posez des questions à la personne qui vous a invité, creusez, allez plus loin pour voir comment cette croix peut aussi devenir toujours chère pour vous, comment cette croix peut devenir gloire et victoire.

Alors, vous savez que j'apprécie beaucoup les vieux cantiques, et donc je vais terminer en lisant un cantique du passé qui nous parle de cette croix, et puis je prierai.

Quand je contemple cette croix où tu mourus, prince de gloire, combien mon orgueil d'autrefois m'apparaît vain et dérisoire. Oh mon Sauveur, ne permets pas qu'en aucun bien je me confie, sauf dans le sang que tu versas pour que ta mort devienne ma vie. Vit-on jamais amour si grand s'unir à douleur plus extrême, et l'épine au front d'un mourant resplendir comme un diadème? Je voudrais t'apporter, Seigneur, tout l'univers en humble offrande, mais voici ma vie et mon cœur, c'est ce qu'un tel amour demande.

Prions ensemble.

Oui notre Dieu, voici notre vie, voici notre cœur. À la lumière de ce que Christ a fait sur la croix, on veut te remercier pour cette croix qui est chère à nos cœurs et par laquelle tu nous as assuré de ce salut pour l'éternité. Et on te prie, notre Dieu, qu'on ne se lasse jamais d'en parler, qu'on ne se lasse jamais de la prêcher, et que dans cette Église, ici, à volée, la croix soit toujours au centre, non seulement maintenant, mais aussi dans les années à venir. Et notre Dieu, on te prie que l'on vive avec cette joie de savoir que pour l'éternité, on ne pourra pas épuiser les gloires de la Croix. On prie ça dans le nom de Jésus, amen.